Profil De Résistance Des Entérobactéries Uro-pathogènes

Abstract

Les infections urinaires (IU) sont le deuxième site infectieux en infectiologie. La part de l’antibiothérapie pour traiter les infections urinaires est de 12 % des prescriptions d’antibiotiques (ATB). Cette situation représente un impact écologique très important car responsable d’une pression de sélection de souches bactériennes ésistantes. L’objectif de cette étude est de déterminer le profil bactériologique et la sensibilité aux antibiotiques d’isolats de culture d’urine au laboratoire de microbiologie de l’Hôpital Maghlaoui, Mila. L’étude est réalisée au laboratoire de microbiologie incluant les patients ayant réalisé un examen cytobactériologique des urines (ECBU) du 12 au 27 février 2023. L’identification des bactéries est basée sur des caractères morphologiques, culturaux et biochimiques, la sensibilité des souches est réalisée selon la technique de diffusion en milieu gélosé par le biais de l’antibiogramme.Sur93 échantillons d’urine analysés provenant des patients hospitalisés dont 19 (20,43%) hommes et 59 (63,44%) femmes, 9% étaient positifs avec une prédominance féminine (87,5%). L’incidence de souches d’entérobactéries était de 100% et parmi les espèces identifiées, E. coli était l’espèce majoritaire avec une fréquence de 37 % suivi d’Enterobacter sp. (25%), Citrobacter sp. (12,5%) et Klebsiella sp. (12,5). Dans cette étude E. coli est l'uropathogène prédominant avec un taux de résistance aux antibiotiques alarmant d’où la nécessité d’une surveillance étroite de l’épidémiologie de la résistance des bactéries aux antibiotiques. Au terme de cette étude nous rappelons les recommandations d’hygiène individuelle et collective et l’utilisation rationnelle des antibiotiques pour éviter l’émergence de nouvelles résistances.